"Milller tente déséspérément de contre-attaquer" titrait mercredi 9 avril, le Guardian. Mais la ministre a finalement présenté sa démission dans la matinée de ce mercredi

Maria Miller (50 ans) ministre de la Culture et des Medias avait été convaincue de fraude au début de l'année, pour s'être fait rembourser plus de 50 000 euros de notes de frais pour une résidence londonienne qui était en fait sa résidence principale.

Soutenue par le Premier ministre, elle a bénéficié de l'indulgence d'une commission parlementaire dominée par les conservateurs qui ne lui a demandé que le remboursement d'environ 7 000 euros, et des excuses pour son comportement.

Mais, alors qu'elle s'en tirait plutôt mieux que prévu, elle n'a pas présenté d'excuses. Elle a juste déclaré à la Chambre des Communes en 32 secondes qu'elle acceptait la décision du comité qui, selon elle, mettait un point final à l'affaire. Cela est apparu insultant et arrogant aussi bien aux yeux du public que des médias (qui ne l'ont pas lâchée cette semaine), mais aussi des pontes du parti conservateur qui voyaient l'image de leur parti se dégrader.

Cette absence d'excuses, et les attaques répétées de la presse avec laquelle elle s'est battue pour imposer une législation plus stricte après le scandale des écoutes téléphoniques illégales et de pots de vin du groupe Murdoch, ont eu raison de sa résistance.

"Des sondages désastreux font monter la pression pour que Miller parte" titre le Daily Express

"Miller doit partir c'est une question d'honneur" titre le Daily Mail tandis que l'Independent considère que "le Premier ministre doit virer Maria Miller"