C'est aux trois-quart de l'émission que Jean-Luc Mélenchon assène : "Pour une fois que ce n’est pas le Front national qui parle ici!". Irrité, Jean-Jacques Bourdin demande des explications. "Le CSA a établi que sur la question des municipales BFM avait donné la parole 46% du temps au FN et 0% aux autres", poursuit Mélenchon. Argument aussitôt contré par Bourdin. "La parole qu’on a donnée au FN c’était une parole critique", a-t-il répliqué, faisant allusion à l’affaire des "candidats malgré eux" qui avait un peu secoué le FN début mars. |
Quelques heures après l’interview, la chaîne d’info publiait un communiqué, se défendant de toute partialité, relevés de temps de parole communiqués au CSA à l’appui.
Les chiffres avancés par Mélenchon évoquaient une réalité, malgré une surévaluation certaine. Entre le 10 février et le 7 mars, BFM-TV aurait donné au Front national 43% de temps de parole, contre 17 % pour le PS, 16 % pour l'UMP et 9 % pour le Parti de gauche. Epinglée, la chaîne d'info avait aussitôt rééquilibré ses temps de parole, deux semaines avant le premier tour des municipales. @si vous l'avait raconté en détail ici.
Par Marion Saive
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