JO/sexisme : Le CSA met en garde France Télévisions
Brève

JO/sexisme : Le CSA met en garde France Télévisions

Recadré.

"En tout cas, moi, je connais plus d'un anaconda qui aimerait venir l'embêter un petit peu cette jeune Cléopâtre canadienne…" C'est le genre de phrase entendue lors des JO de Sotchi, compétition commentée par l'ancien patineur Philippe Candeloro et le journaliste Nelson Monfort. Des sorties qui ont conduit le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a mettre "en garde" France Télévisions.

Dans sa décision, le Conseil estime que les propos "par leur teneur et leur caractère graveleux portant en particulier sur l’aspect physique de sportives, étaient extrêmement déplacés et que certains d’entre eux étaient même de nature à refléter des préjugés sexistes".

Le CSA assure aussi "regretter" "que la direction responsable des sports" s’en soit tenue "à une attitude de dénégation face aux réactions suscitées par ces propos". Le Conseil fait ici référence aux déclarations de Daniel Billalian, le patron des sports de la chaîne publique. "Je ne m'inquiète pas de l'interrogation du CSA sur le fait que les commentateurs puissent exprimer leur enthousiasme à l'antenne tout en le faisant partager à des millions de téléspectateurs", avait-il déclaré à la lettre spécialisée Média+, tout en soulignant qu'il serait "anormal qu'à raison de 14 heures de retransmissions par jour (…), le duo ne "puisse se glisser quelques formules audacieuses ou quelques superlatifs emportés par l'enthousiasme et le patriotisme propre aux JO". Candeloro, de son côté, avait répondu dans Le Parisien : "On ne peut presque plus revendiquer qu'on est hétéros !", à propos de ses remarques sur le physique des patineuses. "Si les gens sont coincés de la fesse, j'y peux rien ! Mais je n'ai pas eu le sentiment d'avoir été trop loin: je ne fais jamais du trash ni du graveleux."

Enfin, le CSA souligne que "le service public se doit d’être exemplaire en matière de promotion de l’image et de la place de la femme", et pointe "la contradiction entre, d’une part, les actions menées au niveau du groupe en la matière et, d’autre part, la teneur des propos tenus au sein de certains de ses programmes".

Didier Porte avait consacré sa chronique au sujet. Elle est ici.

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