Le président du Bayern de Munich, Uli Hoeness, fraude le fisc. Il l'a reconnu et la somme qu'il a détournée est conséquente : 18,5 millions d'euros. En Allemagne, ces révélations sont un véritable choc.

Le choc, le même pour toute la presse qu'elle soit sérieuse, comme Suddeutsche Zeitung (qui écrit "Ce n’est plus une faute ; ce n’est plus une débâcle. C’est un désastre") ou populaire, comme Bild le premier quotidien allemand qui publie le chiffre "choc" à la Une : 27, 2 millions d'euros, c'est en fait la somme que pourrait avoir détournée, Uli Hoeness, patron du Bayern et ancien international allemand. Plus que les 18,5 millions dont il a parlé lundi devant un tribunal de Munich.

S'il est choqué et parle même d'une somme plus importante le populaire Bild ne lui en veut pas, estimant que Hoeness veut se mettre en règle, et qu'il paie déja beaucoup d'impôts.

L'affaire a démarré en janvier 2013, lorsque Hoeness s'était dénoncé lui-même en parlant d'une fraude portant sur 3,5 millions d'euros. Puis, en avril, le magazine allemand Focus avait révélé qu'il avait un compte illégal en Suisse. Désormais Hoeness reconnaît une somme six fois plus importante. Un aveu qui remet, peut-être, en question son espoir de régulariser sa situation sans passer par la case prison.

En effet, si le tribunal décide que Hoeness n'est pas sincère, qu'il s'est dénoncé par peur que sa fraude soit découverte, il risque 10 ans de prison, d'autant plus que le président qui le juge est connu pour sa sévérité.

Pour Die Welt Uli mérite la prison, purement et simplement.