Le VTC Uber et les paradis fiscaux (BFM Business)
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Cette astuce est révélée par le site BFM Business qui explique le principe : "les courses que vous commandez à Uber sont en pratique effectuées par des sous-traitants d'Uber : des chauffeurs qui travaillent à leur compte ou des petites sociétés de VTC. Et l'argent que vous versez à Uber est intégralement reversé par Uber à ces sous-traitants". Mais, continue BFM Business, "ces sous-traitants versent une commission de 20% à Uber BV, une filiale d'Uber immatriculée aux Pays-Bas", pays bien connu pour sa fiscalité allégée. Ce n’est pas tout : "Uber BV est une filiale à 100% d'une autre société néerlandaise, Uber International BV. Et celle-ci est une filiale à 100% d'une troisième société, Uber International CV, qui est résidente fiscale aux Bermudes." |
Un montage bien ficelé pour permettre à Uber, société d’origine californienne, de payer moins d’impôts. Cela dit, rien de surprenant : dans leur rapport sur la fiscalité du numérique, Pierre Colin et Nicolas Collin affirment que les entreprises du numérique construisent dès le départ leur business model sur une optimisation fiscale poussée à son paroxysme. Les deux auteurs sont convaincus que "le numérique dévore en réalité tous les secteurs de l’économie. Dans le tourisme, la banque, les télécommunications et, demain, l’automobile, les services urbains ou la santé, des entreprises de l’économie numérique vont s’insérer dans les chaînes de valeur, concentrer leurs efforts sur un maillon stratégique et, en faisant «travailler» leurs utilisateurs, capter une part croissante de la marge des entreprises locales soumises à leur pouvoir de marché." Nous y sommes.
>> VTC contre taxis: regardez notre émission 14H42 de la semaine consacrée à ce sujet et replongez dans l’enquête de l’éconaute.
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