Venezuela / affrontements : dans la rue et sur twitter
Brève

Venezuela / affrontements : dans la rue et sur twitter

Après une semaine de manifestations étudiantes, le sang a coulé au Vénézuela : les affrontements entre la police et les jeunes qui demandaient la libération d'étudiants arrêtés les jours précédents ont fait trois morts et 23 blessés selon un bilan officiel. Le gouvernement critique les médias vénézuéliens et étrangers, dénonce une conspiration et une tentative de coup d'état, tout en mobilisant ses ministres et ses militants sur les réseaux sociaux.

Après avoir commencé aux quatre coins du pays, le mouvement de protestation lancé par les étudiants vénézuéliens contre le coût de la vie (l'inflation a dépassé 56% en 2013), la pénurie de certains produits et l'insécurité, s'est traduit par une grande manifestation dans les rues de Caracas mercredi. La plus importante qu'ait connu le pays depuis que Nicolas Maduro à succédé au défunt Hugo Chavez, en mars dernier.

Des affrontements ont opposé la police et des contre-manifestants pro-gouvernementaux aux étudiants. Le bilan officiel est de trois morts (dont un militant pro-gouvernement) et 23 blessés. Comme mardi en province à Merida où il y avait eu 5 blessés par balle, des personnes non identifiées ont tiré sur les manifestants, à la fin du rassemblement, mercredi à Caracas. Outre les manifestations de rue, les affrontements ont aussi lieu sur Twitter. Les ministres se prenant également au jeu.

Sur son compte Twitter, vendredi matin, Delcy Rodriguez, ministre de l'information, après avoir dénoncé les compte-rendus de la "presse bourgeoise" vénézuelienne, cite le président Maduro qui dénonce l'Agence France Presse et l'accuse de manipulation parce qu'entre autres, un photographe de l'AFP dit avoir vu un civil tirer sur la foule.

Hier, toujours sur Twitter, la ministre appelait les vénézueliens à se mobiliser contre le fascisme avec le mot clé (Vénézuela Uni Contre le Fascisme).

Les militants pro-Maduro ont repris le slogan en accusant l'un des responsables de l'opposition, Leopoldo Lopez d'être un "fasciste assassin" soutenant les groupes violents. Un procureur a d'ailleurs lancé un mandat d'arrêt contre lui à la demande du gouvernement.

Visuel diffusé sur Twitter, dénonçant un des leaders de l'opposition, Leopoldo Lopezpicto

Sur son compte Twitter, Lopez écrit que "la lutte des étudiants est la lutte de tous" avec une photo de lui s'adressant à une foule de manifestants..

Reprenant le mot clé , un militant pro-gouvernement (qui affiche des photos du défunt président Chavez sur son profil) dénonce les "manipulations" de CNN en espagnol qui a donné la parole à Leopoldo Lopez

Sur son compte Twitter, le ministre de l'Intérieur (ci-dessous, au milieu en chemise blanche) montre des photos prises, hier, lors d'une rencontre avec des étudiants venus de plusieurs universités du pays.

Dans un autre Tweet, Torres dit avoir été en contact avec des responsables de l'opposition qui dénoncent les violences commises.Torres parle aussi de terrorisme et de tentative de coup d'Etat contre son gouvernement.

Ces manifestations ont fait la Une de toute la presse vénézuelienne jeudi. Les quotidiens opposés au pouvoir parlent de manifestations pacifiques de la jeunesse, victimes d'attaques ou de violences policières, les autres s'étonnent de tant de violence, ou dénoncent le fait que les "manifestations étudiantes aient été manipulées" comme l'a déclaré Rodriguez Torres, le ministre de l'Intérieur.

Partager cet article Commenter

 

Cet article est libre d’accès
En vous abonnant, vous contribuez
à une information sur les médias
indépendante et sans pub.

Déjà abonné.e ?

Lire aussi

Comment un média indé peut-il sortir des normes du secteur ?

"Invendable" et "La Disparition" proposent d'autres journalismes

Des médias crypto ne vérifient pas le "cryptoban" de l'UE

Ils ont fait leurs choux gras d'une fausse nouvelle lancée par un député allemand

Voir aussi

Ne pas manquer

DÉCOUVRIR NOS FORMULES D'ABONNEMENT SANS ENGAGEMENT

(Conditions générales d'utilisation et de vente)
Pourquoi s'abonner ?
  • Accès illimité à tous nos articles, chroniques et émissions
  • Téléchargement des émissions en MP3 ou MP4
  • Partage d'un contenu à ses proches gratuitement chaque semaine
  • Vote pour choisir les contenus en accès gratuit chaque jeudi
  • Sans engagement
Devenir
Asinaute

5 € / mois
ou 50 € / an

Je m'abonne
Asinaute
Généreux

10 € / mois
ou 100 € / an

Je m'abonne
Asinaute
en galère

2 € / mois
ou 22 € / an

Je m'abonne
Abonnement
« cadeau »


50 € / an

J'offre ASI

Professionnels et collectivités, retrouvez vos offres dédiées ici

Abonnez-vous

En vous abonnant, vous contribuez à une information sur les médias indépendante et sans pub.