15 juillet, 5h du matin, 29 militants de Greenpeace escaladent les grillages de la centrale de Tricastin. En vingt minutes, ils sont à quelques mètres des réacteurs n°1 et n°3 de la centrale. Leur objectif est clair : montrer aux médias les failles dans la sécurité de la centrale.
Dans les JT , le soir-même, on peut voir en effet plusieurs reportages Certains avaient réussi à grimper sur des structures métalliques proches des réacteurs, à l'aide de matériel d'escalade, pour déployer des banderoles. On pouvait y lire "François Hollande: président de la catastrophe?", rappelle l'AFP, revenant sur l'épisode à l'occasion du procès. Deux groupes de militants se sont formés, se souvient Lyon capitale , qui s'attarde le plan com de l'ONG. L'un était chargé de s'enchaîner et l'autre de dérouler des banderoles et de filmer. Il était bien question de "guerre médiatique", souligne le journal, les prévenus ont d'ailleurs revendiqué l'action en ce sens. |
Un militant, encordé à 40 mètres de haut, avait ainsi lancé à un adjudant de gendarmerie : "Non, je ne descendrai pas, j'attends le journal de 13h." "Finalement, les poursuites vous arrangent. Vous comptez sur le tribunal pour vous assurer une tribune médiatique?" leur a lancé le procureur.
Neuf des 29 prévenus étaient présents lors du procès. Ils comparaissaient pour "violation de domicile" et "dégradation ou détérioration du bien d'autrui en réunion". Des délits passibles de cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende. Le procureur a requis à leur encontre six mois de prison avec sursis. Contre l'un d'eux, accusé d'avoir bousculé un gendarme lors de l'opération, il a réclamé un an d'emprisonnement avec sursis. Décision attendue le 6 mars prochain.
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