Inoculation volontaire du virus du Sida ? En Grèce, selon l'0MS "le taux d'infection par le Sida, et l'utilisation de l'héroïne connaissent une augmentation sensible, la moitié des nouvelles infections sont provoquées volontairement par ceux qui souhaitent bénéficier d'une allocation mensuelle de 700 euros et d'une accession plus rapide aux traitement de substitution destinés aux drogués."

C'est, du moins, ce que l'on peut lire page 112 dans le rapport (PDF en anglais) intitulé "Étude sur les déterminants sociaux de la santé et la fracture sanitaire dans la Région européenne de l’OMS". Ce rapport est une bombe... sauf que l'OMS s'est dédite.

En effet, un communiqué de l'OMS publié hier contient une "correction de l'étude de cas de VIH en Grèce sélectionnée dans le rapport OMS / Europe sur les déterminants sociaux de la santé".

L'OMS reconnaît son erreur : "En fait, ce qu'il aurait fallu écrire, c'est qu'un peu plus de la moitié des nouveaux cas de VIH de la Grèce concernent des personnes qui s'injectent des drogues. L'OMS reconnaît qu'il n'y a aucune preuve suggérant que l'auto-infection délibérée par le VIH n'existe au-delà de quelques cas anecdotiques. La déclaration est la conséquence d'une erreur dans la rédaction du rapport, ce pour quoi OMS s'excuse".

L'information avait toutefois été reprise par le Daily Mail britannique, et le site américain Drudge Report

Même titres sur la chaîne d'information, Fox et d'autres sites comme le Daily Caller.

Chaîne d'information qatarie Al Jazeera et Daily Mirror (Londres)

Depuis le communiqué, les médias ont corrigé leurs titres, mais le chroniqueur conservateur américain Russ Limbaugh ne croit pas à ce rectificatif. Il estime que l'OMS s'attendait à de la compassion envers les malheureux drogués qui s'injectaient le Sida, et que voyant que ce n'était pas le cas, elle a changé sa version des faits. Sur Twitter des internautes raillent Limbaugh qui a découvert une nouvelle conspiration.