Depardon, Google Street View et Hopper
Brève

Depardon, Google Street View et Hopper

C'est le magazine Next de Libé qui en parle dans un article titré Depardon se prend Google en pleine vue, une photographe nommée Caroline Delieutraz "s'est amusée à comparer le travail au long cours de Depardon sur les routes de France et les vues des mêmes lieux prises par les équipes de Google street View."

À gauche, les photos de Depardon ;
à droite, les images de Google Street View


Depardon avait, on s'en souvient, parcouru les routes de France avec une chambre photographique et avait ramené de son périple des photos de lieux ordinaires : carrefours, ronds-points, boutiques aux façades surannées. L'ouvrage qui en résulta s'intitule La France de Raymond Depardon, il parut en 2010 aux Éditions du Seuil. Extraits :


Caroline Delieutraz, donc, "a sillonné la France, en scrutant Google street view, cherché les lieux que Depardon avait photographié, trouvé les mêmes angles et finalement comparé ses images avec le fond constitué par Google." Elles sont visibles sur son site, baptisé Deux visions. Extraits idem :


"Mettre en parallèle les images prises à la chambre avec des captures d’écran, c’est mettre en perspective deux types d’images, deux intentions opposées, deux visions du monde", écrit Caroline Delieutraz sur son site.

D'un côté des images choisies par Depardon, travaillées (peut-être trop, parfois, en ce qui concerne les couleurs), et de l'autre des images capturées automatiquement, sans sélection aucune.

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Si les images de Google Street View sont dénuées de toute ambition artistique, elles interrogent cependant les photographes et, au-delà, les passionnés d'images. Car cette application peut générer des vues intéressantes, voire surprenantes.

En 2011, par exemple, on avait découvert les routes étrangement effondrées de Google Street View (voir ce précédent Vite dit) :


En 2011 toujours, Nicolas Baudoin avait parcouru sur Google Street View la région de Fukushima pour en extraire quelques images d'avant la catastrophe (voir ce précédent Vite dit) :


Depuis, Google Street View a actualisé ses photos de la région.

En 2012, on s'aperçut avec horreur ou amusement que Google Street View, non content de flouter les visages des gens, floute également ceux des statues ! Ci-dessous, l'une des statues des jardins du château de Versailles (voir ce précédent Vite dit) :


Mais Google Street View peut permettre également d'effectuer des découvertes. Voici donc, pour un relatif plaisir des yeux mais un authentique plaisir documentaire, la bâtisse qui a inspiré Edward Hopper pour sa fameuse House by the Railroad (laquelle a influencé Hitchcock pour la terrible baraque de Psychose) :

 

L'occasion de lire ma chronique intitulée Quelques emprunts sans peur au père Hopper.

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