L'évasion fiscale ? Un jeu d'enfants (Alternatives économiques)
Brève

L'évasion fiscale ? Un jeu d'enfants (Alternatives économiques)

"Comment j'ai ouvert un compte numéroté au Liechtenstein en 13 minutes" : le titre de l’article paru ce matin sur le site d’Alternatives économiques dit (presque) tout. Manuel Domergue, son auteur, a voulu démontrer combien l’évasion fiscale était aisée. Et il y parvient avec efficacité.
Après une recherche via un moteur de recherches, Domergue tombe rapidement sur un cabinet conseil spécialisé dans les paradis fiscaux nationaux et internationaux. Il contacte ce cabinet en inventant une histoire d’héritage, près "d’un million d’euros placés illégalement par son défunt père à Jersey". Ni une ni deux, le cabinet basé en Angleterre rappelle notre journaliste et lui propose "en toute discrétion d’ouvrir un compte bancaire numéroté au Liechtenstein" et, bien sûr, d’écarter la piste d’une déclaration au fisc français pour régulariser la situation.

Mieux, affirme le conseiller : «si vous avez des projets d’achat d’immobilier, je vais vous dire honnêtement [sic], il faut oublier la France.» En vue donc : des villas en Turquie, en Floride, en Espagne. La manne peut être également placée au Liechtenstein pour se voir gérée par un gestionnaire de fortune. Pourquoi le Liechtenstein ? "Parce que la Suisse n’est plus aussi sûre qu’avant depuis que la justice helvète «collabore» davantage avec la France". L’ensemble de la conversation est enregistrée et diffusée sur le site d’Alternatives éco.

La démonstration est efficace : l’évasion fiscale est un jeu d’enfants. Manuel Domergue, joint par @si, précise sa démarche : "nous voulions montrer qu’il existe de nombreux cabinets – souvent des petits margoulins – qui ont des pratiques ouvertement répréhensibles". Avec, comme objectif, d’interroger les pouvoirs publics sur cette question : pourquoi ces entreprises ne sont-elles pas inquiétées ? Le fait que ces cabinets soient installés hors de France – en Angleterre en l’occurrence – ne doit pas constituer un obstacle. Selon un spécialiste de la lutte contre la délinquance financière cité dans l’article, si la justice française se saisit de ces faits, elle "pourrait et devrait lancer une demande d’entraide internationale auprès des Britanniques, il n’y a même pas besoin d’attendre une plainte de l’administration fiscale, c’est une simple question de volonté." On passe le message au gouvernement français ?

C’est l’occasion de retrouver notre dossier épais consacré à l’évasion fiscale.

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