Cahuzac : le fisc contrôle et un témoin parle
Brève

Cahuzac : le fisc contrôle et un témoin parle

Affaire Cahuzac, 3ème semaine. Mediapart révèle aujourd'hui le nom du détenteur du fameux enregistrement sonore datant de 2000, et indique également que le ministre ferait l'objet d'une enquête de l'administration fiscale notamment en raison de "nombreuses anomalies" sur ses déclarations d'ISF pour les années 2010, 2011, 2012.



Mais qui a gardé pendant douze ans une bande-son dans laquelle Jérôme Cahuzac s'inquiète de la difficulté de fermer son compte suisse ? C'est Michel Gonelle, l'opposant local de Jérôme Cahuzac, indique aujourd'hui Mediapart (article payant). Le site précise que dix jours après le début de l'affaire, Gonelle a directement contacté le directeur adjoint du cabinet de François Hollande, Alain Zabulon, qu'il a connu lorsque ce dernier était sous-préfet du Lot-et-Garonne.

"Au téléphone, le détenteur de l’une des preuves qui accablent le ministre du budget dans l’affaire du compte suisse raconte tout : comment ce message téléphonique a atterri dans des conditions rocambolesques sur sa boîte vocale, pourquoi il l’a gardé pendant tant d’années sans savoir qu’en faire, pourquoi il décide aujourd’hui de dire la vérité au sommet de l’État", explique Mediapart. Une information confirmée par la suite à l'AFP : "Nous l'invitons à remettre tous les éléments à la justice", a-t-on précisé à l'Élysée tout en estimant toutefois qu'"il n'y avait aucun élément tangible".

En révélant le nom du détenteur de la bande-son, Mediapart a-t-il lâché une de ses sources ? C'est ce que comprend Lemonde.fr :

Faux, réplique Edwy Plenel sur Twitter :


Message reçu cinq sur cinq. Quelques minutes plus tard, le titre est changé :



Parallèlement à la révélation du nom, Mediapart ajoute que le ministre du budget ferait l'objet d'un contrôle de sa propre administration. "La Direction régionale des finances publiques de Paris-Sud enquête en effet depuis quelques jours sur les déclarations d’ISF du ministre, qui présentent de nombreuses anomalies pour les années 2010, 2011 et 2012", explique le site. Quelles anomalies ? Une sous-évaluation de 9% de la valeur de son appartement parisien avenue de Breteuil dans sa déclaration de patrimoine. Autre élément : Cahuzac aurait continué à inclure dans sa déclaration le prêt paternel de 1 500 000 francs qu'il avait utilisé pour l'acquisition de son appartement, alors qu'il était censé l'avoir remboursé en 2001. "Cela a pu avoir pour conséquence de réduire de manière fictive le montant de l’ISF de M. Cahuzac", souligne Mediapart. Enfin, l'administration fiscale serait en train de vérifier le financement d'un autre appartement acquis par Cahuzac en 2011 pour 400 000 euros.

Contacté par Reuters, Jérôme Cahuzac n'a pas voulu commenter ces informations. "Je n'ai pas de commentaire à faire, rien."

Si vous avez raté un épisode, plongez-vous dans notre dossier : "Cahuzac, un compte suisse ?"

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