Copé/Fillon : les faux sondages portaient sur les sympathisants
Brève

Copé/Fillon : les faux sondages portaient sur les sympathisants

François Fillon aurait dû emporter la présidence de l'UMP. Les titres étaient unanimes, sondages à l'appui. Sauf que le résultat provisoire donne les deux candidats au coude à coude. Pourquoi ? Les sondeurs ont interrogé les sympathisants, et pas les militants.



En vue des élections à la présidence de l'UMP, de nombreux sondages ont été publiés donnant François Fillon grand vainqueur face à Jean François Copé. Pourquoi cette erreur ? Les sondages sondaient les sympathisants, et pas les militants. Si les articles le précisaient parfois, les titres, en revanche, ne faisaient pas dans la nuance.

En septembre, le Monde.fr, s'appuyant sur un sondage Harris pour 20minutes, titrait "Fillon serait préféré à Copé pour la présidence de l'UMP, selon un sondage". Dans l'article, simple mention était faite: "Le président de l'UMP sera élu le 18 novembre par les 260 000 adhérents revendiqués de l'UMP" sans rappeler que "ces adhérents" ne sont pas les sondés/sympathisants UMP.

Rebelote en octobre avec Le Figaro.fr qui titrait "Sondage UMP: 66% votent Fillon". Au sein de l'article, les différentes catégories de sondés étaient énoncées : l'ensemble des Français, les sympathisants de droite et les sympathisants UMP sans rappeler qui allait vraiment avoir le dernier mot : les militants UMP.

picto fin septembre, Le Monde se référait à un sondage pour titrer la préférence des "sondés", mais qui étaient-ils?



Deux jours avant l'élection, Reuters publiait une dépêche reprenant le sondage BVA pour i>télé.
Le titre était cette fois plus clair : "Fillon reste le grand favori des sympathisants UMP, selon BVA" mais aucune distinction dans la brève entre sympathisants et adhérents.
La dépêche a été reprise telle quelle par le flash du figaro.fr et France inter.

L'AFP a elle aussi relayé l'information en étant quelque peu plus diserte, titrant "l'UMP: Fillon largement en tête devant Copé, selon BVA". Dans cette dépêche, le titre (trompeur) était nuancé avec la précision que le sondage avait été réalisé auprès des sympathisants UMP et que "le jour du vote, dimanche, seuls les adhérents de l'UMP à jour de cotisation seront autorisés à départager les deux candidats". C'est majoritairement celle-ci qui a été reprise par les hebdos et quotidiens tels que Lepoint.fr, Libération ou encore le nouvel Obs.

picto Reprenant le même titre qui prête à confusion, Libération cite la dépêche de l'AFP.

Ce décalage entre sympathisants et militants n'est pas nouveau : lors des primaires écologistes entre Nicolas Hulot et Eva Joly en 2011, la presse s'était déjà emballée avec des chiffres peu sûrs. Exemple ? Le 20 juin 2011, Libération titrait "L'avance de M. Hulot", ce dernier étant crédité d'un score épatant de 63% des voix (contre 28% pour l'ancienne magistrate). Sauf que le sondage ne reposait que sur... 133 sympathisants. On connaît la suite.

(par Céline Maguet)

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