Femmes : La barbe tacle les institutions
Brève

Femmes : La barbe tacle les institutions

Sexiste, la Ve République ? C'est la Barbe qui l'affirme. Le collectif féministe a détourné une infographie du Monde.fr pour dénoncer l'absence totale de parité dans les plus hautes sphères de l'État.

Le collectif la Barbe, qui dénonce l'omniprésence des hommes dans les rouages du pouvoir et milite pour la parité, a frappé à nouveau. Leur dernière victime est une infographie du Monde parue après la victoire de la gauche aux législatives. Intitulée "La gauche domine les lieux de pouvoir" , elle montre la progressive reconquête des socialistes et de leurs alliés à la tête des départements ou des régions. Sont aussi concernés le Sénat, l'Assemblée et l'Elysée, le tout depuis 1958 et l'instauration de la Ve République.

Quelques jours plus tard, les féministes de la Barbe ont posté sur Facebook leur propre version de l'infographie, non sans quelques modifications. L'idée n'est plus de souligner la répartition droite/gauche des postes, mais de mettre en avant la proportion infime des femmes à la tête des institutions (présidence de la République, de l'Assemblée, du Sénat, des département et régions, et au poste de Premier ministre).

Avec un seul petit îlot de rouge -utilisé pour représenter les femmes- noyé dans un océan de bleu, la conclusion des féministes est sans appel." Les grands mâles blancs dominent majoritairement les lieux de pouvoir", dénonce la Barbe, qui rappelle que l''unique femme représentée n'est autre qu'Edith Cresson, Premier ministre entre 1991 et 1992. Une fonction qu'elle a, rappelons-le, occupé moins d'un an. (A noter que la présence de Ségolène Royal, qui préside le Poitou-Charentes depuis 2004, n'est pas mentionnée : mis à part Marie-Guite Dufay, présidente du conseil régional de Franche-Comté depuis 2008, les 20 autres présidents de régions en France métropolitaine sont tous... des hommes.).

(Par Thomas Deszpot).

Retrouvez les militantes de La Barbe sur le plateau de l'une de nos émissions en décembre dernier.

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