Pétition interne (et forcée) pour le patron de Publicis ?
Suite aux révélations de la Tribune qui nous apprenait l’existence de 16 millions de prime qu’allait toucher le PDG de Publicis par ailleurs partisan d’une taxounette pour les riches, une légère indignation avait soufflé avant d’être balayée par le vent de l’actualité. Tout de même: peut-être que blessé, le PDG avait besoin de se sentir soutenu par ses équipes. Voilà pourquoi, selon certains salariés, une pétition aurait circulé afin de témoigner sa sympathie au "super" patron. Un salarié du groupe Publicis, signataire, s’est confié à la journaliste : "Pendant que mon boss m’expliquait à quel point la rémunération de Maurice Lévy était justifiée, je sentais le regard des autres, à travers la vitre. Je n’ai jamais ressenti un tel malaise ici. (…) En ressortant du bureau, je me suis senti mal, mais vraiment mal. Dans les couloirs, on ne discutait que de ça. Il y avait ceux qui avaient signé, ceux qui avaient refusé tout net, d’autres qui défendaient la démarche, mais très peu. Plus on en parlait entre nous, plus on prenait la mesure de ce truc dingue qu’on aurait dû tous refuser de signer." Du côté de la direction, on joue les effarouchés : si les managers sont venus expliquer objectivement les faits, jamais ils n’ont demandé de signer une pétition. En revanche, "Maurice Lévy a reçu des e-mails de soutien de l’interne et des CE. Des initiatives individuelles ou collectives. Un manager a très bien pu dire qu’il écrivait un e-mail de soutien et demander si quelqu’un voulait s’y associer. Mais rien d’organisé." |
Explication objective des faits ? C’est clair : d’un côté une prime de 16 millions aux critères opaques selon Le Monde et, de l’autre, selon la CGT Info’com, "des salariés qui ne bénéficient plus d’augmentation collective depuis plusieurs années." Conseil aux salariés : faites une pétition.
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