M. Lévy / 16 millions : critères opaques (Le Monde)
. Mais Maurice Levy, patron de Publicis, va toucher 16 millions d'euros cette année, apprend-on ce lundi. Rappelons-nous, il avait lancé une pétition en 2011, signée par de grands patrons pour demander à payer davantage d'impôts, et avait renoncé à son salaire fixe de 900.000 euros en 2012. |
Et pourtant, Maurice Lévy va percevoir cette année 16 millions de "salaire différé". "Il ne s'agit ni d'un parachute doré, ni d'une indemnité de départ mais d'une rémunération différée", explique le groupe. Lévy bénéficiait depuis 2003 d’une "rémunération différée" : une partie de son salaire variable a été mise de côté pour lui être versée en 2012. Ce bonus était soumis à plusieurs conditions : être toujours chez Publicis à fin 2011, et remplir des objectifs financiers. Toutes auraient été remplies.
Remplies, vraiment ? Le Monde (et lui seul) pointe l'opacité de cette décision. "Ce relèvement substantiel aurait bien justifié quelques précisions sur les objectifs à atteindre. Or le document de référence est assez avare de chiffres et ne parle que de croissance organique du chiffre d'affaires (combien ?), de taux de résultat net (de quel montant ?) et d'évolution du bénéfice net par action, comparée à celle des principaux concurrents de Publicis (à quelle hauteur ?)", écrit le Monde.
Les rémunération de Maurice Lévy se s'arrêtent pas là. Le patron peut prétendre à une indemnité de 5,4 millions d'euros au titre d'une clause de non-concurrence le jour où il quittera Publicis, précise Le Monde.
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