Plenel avait reproché à Télérama de ne pas l'avoir contacté pour le précédent article (avant de revenir sur cette accusation) ? Le magazine lui consacre une bonne partie de son article, et en tire une vision assez juste, rappelant que la moustache de Plenel "gêne les pouvoirs depuis trente ans", mais aussi "les journalistes". Elle salue l'opiniâtreté du journaliste et de son site, qui ont "réveillé l'investigation". Mais elle n'oublie pas de faire parler des confrères (anonymes), qui apprécient peu son goût pour le feuilletonnage des enquêtes ou pour les tirades grandiloquentes. Et la journaliste de Télérama raconte aussi comment sa précédente analyse du site lui a valu "force mails logorrhéiques de Plenel, tweets rageurs de Fabrice Arfi, et appels aux lecteurs contre la «vieille presse»".

Outre ce rapide rappel vachard, les quatre pages de Télérama offrent une bonne description de ce petit milieu, où se côtoient, s'entraident, et se jalousent, "une vingtaine" de journalistes parisiens. Qui après quelques années d'accalmie, multiplient depuis trois ans les révélations embarrassantes pour le pouvoir, dossiers Karachi, Bettencourt et Takieddine en tête.

Mise à jour - 5 mars : dans une première version, nous indiquions, en nous basant sur une chronique d'Edwy Plenel de l'époque, que les journalistes de Télérama n'avaient pas rencontré la direction de Mediapart en novembre dernier, pour le premier article. Emanuelle Anizon nous signale que c'est faux. Plenel en est lui-même convenu depuis. Toutes nos excuses.