C'est le site de Têtu qui relate cette bataille.

En mai dernier, elle avait été une des premières à s'émouvoir des nouveaux manuels de SVT de 1ère ES et L, qui intègrent des notions de "genre", en expliquant que "l'identité sexuelle" s'explique par le sexe biologique mais aussi par le contexte socio-culturel d'un individu. Après les premières pétitions lancées cet été par des associations catholiques, et par un site internet, Boutin a lancé dimanche sa propre pétition, "contre l'enseignement de l'idéologie du «Gender» à l'école". Et pour appuyer son propos, ellle présente sur son site deux visuels qui, souligne Têtu, "caricaturent grossièrement les études de genre". Ils reprennent les fameuses citations de Rudyard Kipling ("Tu seras un homme, mon fils") et de Simone de Beauvoir ("On ne nait pas femme, on le devient"), mais en les détournant.

La riposte de l'association "Homosexualité et socialisme", proche du PS, ne s'est pas fait attendre. Reprenant le graphisme et la couleur des affiches de Boutin, elle a créé une affiche choc, où l'on voit un jeune se suicider, avec cette sentence : "Tu ne seras pas une femme, mon fils". "Finira-t-on enfin par parler des tentatives de suicide de nos enfants quand ils se trouvent en quête transidentitaire?", interroge l'association, qui a posté cette affiche sur son compte Flickr.

Une autre association de lutte contre l'homophobie , "& BraiseZ", a lancé aussi une contre-offensive. "Nous avons choisi de détourner sa campagne désolante en diffusant deux affiches inspirées en réponse à celles de son parti", explique-t-elle sur son site.

Pour comprendre le débat sur l'enseignement du genre à l'école, retrouvez notre émission qui opère un "Arrêt sur manuels de SVT".