Au point de remettre en cause le contrat du Monde avec l'AFP. Boukobza aurait expliqué à des cadres de l'AFP  que l'agence étant un service public, il ne voyait pas pourquoi Le Monde devait payer des abonnements pour les dépêches. L'entretien virant au vinaigre, Boukobza (franco israélien) aurait conclu l'entretien ainsi : "Vous savez comment on vous appelle, dans mon pays ? - non.- L'agence France Palestine". "Le ton est monté... Heureusement, les esprits se sont ensuite apaisés et les discussions ont pu reprendre", raconte Berretta. Selon la rédaction du Monde,  des sources internes  à l'AFP ont confirmé cet épisode.

Autre escarmouche : alors qu'il entre pour la première fois dans le bureau d'Éric Fottorino, toujours patron du Monde, une chose frappe Boukobza : sa grande superficie. Il demande donc à ce que Fottorino partage le même bureau que David Guiraud, son vice-président. "Après tout, Xavier Niel, chez Free, partage le même bureau que Maxime Lombardini, directeur général. C'est la culture start-up appliquée à un vieux journal né dans les spasmes de la Libération". rappelle Berretta.

De quoi exacerber le sentiment de "harcèlement moral" dont Fottorino se sent victime. Comment Éric Fottorino peut-il tenir plus longtemps dans ce contexte ? se demande Berretta. D'autant que la puissante SRM (Société des rédacteurs du Monde) s'est mise en tête de le remplacer.

Du côté de la rédaction du Monde, on reconnait la nécessité de prendre des mesures pour réaliser des économies, mais on juge ces méthodes "brutales".