Pour étayer son titre, le Sunday Telegraph ne cite pourtant qu'un témoin : Olivier Vial, présenté comme un universitaire français (âgé de 35 ans). Le quotidien britannique ajoute qu'il a créé le mouvement Stop la Grève, et qu'il reste chez lui au lieu de manifester, en critiquant, aussi bien les "jeunes générations" que les ex-soixante-huitards qui ont mal vieilli et ne comprennent pas qu'il faut sauver les retraites : "Si les jeunes générations veulent une pension, explique-t-il, elles n'ont qu'à apprendre à travailler plus dur et plus longtemps." Mais le Sunday Telegraph n'indique pas que Vial est le président de l'UNI.

Le journal explique "Depuis Mai 68, manifester contre un gouvernement impopulaire est un rite de passage pour les jeunes."

"Ces manifestations, accompagnées d'une série ininterrompue de grèves depuis septembre, font partie d'un bras de fer de longue durée entre le gouvernement et les syndicats français, qui ont encore un pouvoir énorme par rapport à leurs homologues en Grande-Bretagne." remarque le journal britannique.

"Depuis que la France a été paralysée par des étudiants protestant contre la «nature conservatrice» de la société française, en 1968, les gouvernements français ont tendance à reculer lorsque les jeunes descendent dans la rue."

"Sarkozy a eu trois mois difficiles qui ont vu sa popularité chuter comme jamais sur trois questions: l'expulsion des Roms , les allégations de corruption et la réforme des retraites. Son image a d'abord pris un coup avant l'été, avec les allégations selon lesquelles sa campagne 2007 présidentielle a été alimentée par des dons illégaux de la femme la plus riche de France, héritière de L'Oréal, Liliane Bettencourt."