Wikileaks : Assange conteste les accusations de viol
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Wikileaks : Assange conteste les accusations de viol

Le 20 août dernier, deux jeunes femmes qui disent avoir eu des relations sexuelles avec lui, lors de son passage en Suède, accusent, devant des policiers, Julien Assange, le porte-parole du site Wikileaks de violences et de viol. L'enquête ouverte par un procureur est abandonnée puis relancée. Hier, Assange dénonce "un coup monté" et des "vengeances personnelles" sans vouloir confirmer ou infirmer avoir eu des relations avec elles.


Le 20 aout dernier, deux jeunes femmes viennent témoigner devant des policiers suédois contre Assange (39 ans et de nationalité australienne) annonce le quotidien tabloïd Expressen le 21 août. Le procureur émet un avis de recherches concernant Assange pour viol et agression. Assange lie ces accusations à la publication par Wikileaks de milliers de documents confidentiels de l'armée US en Afghanistan. Puis l'enquête s'arrête avant d'être relancée la semaine dernière.
Expressen samedi 21 août 2010 picto


Le 1er septembre, le parquet suédois annonce dans un communiqué "Il y a des raisons de penser qu'un crime a été commis. Au vu des informations disponibles actuellement, mon jugement est que la caractérisation de ce crime est «viol»"

Le lendemain Expressen publie, ce qu'il présente comme le fac-similé du compte rendu de l'interrogatoire d'Assange par un policier (qui s'est déroulé le 31 août), en présence de son avocat, Leif Silbersky, très connu en Suède. Selon l'article, Assange reconnaîtrait avoir eu des relations sexuelles avec une jeune femme qui l'hébergeait dans la nuit du 13 au 14 août, et qu'à un moment elle aurait refusé ses avances. Expressen évoque ausi une rencontre avec une autre femme le 17 août.


Hier, mardi 7 septembre, la chaîne suédoise NV4 diffuse une interview "exclusive" d'Assange qui refuse de donner des détails sur sa vie privée et sur celle d'autres personnes, mais nie avoir jamais forcé qui que ce soit. Il dément aussi avoir jamais accusé la CIA d'avoir manipulé ou incité ces jeunes femmes à l'accuser.

Assange dit s'inquièter car il a déposé, deux jours avant d'être accusé de viol, une demande de permis de séjour d'un côté, et de l'autre, il ignore si'il serait arrêté à l'aéroport, s'il tentait de quitter le pays.
Dans son édition d'aujourd'hui Expressen annonce qu'Assange, qui est toujours en Suède, a décidé de changer d'avocat. Après Silbersky, Assange utilisera les services de Bjorn Hurtig.
Expressen mercredi 8 septembre picto
Ce même mercredi, une dépêche AFP évoque un entretien téléphonique avec Assange qui a déclaré : "La totalité de cette enquête pour viol a été menée sans ma contribution. Personne ne m'a interrogé sur cette affaire de viol. La police refuse de dire s'il y a un mandat d'arrêt contre moi ou non. J'ai tout appris par la presse. Cela dure depuis deux semaines maintenant" Dans cette dépêche AFP, Assange ne mentionne pas son interrogatoire par la police évoqué par Expressen en aôut. "Le mois dernier, les services de renseignement suédois ont été approchés par les Etats-Unis pour leur dire que la Suède ne devait pas être un havre pour WikiLeaks", ajoute Assange qui affirme à l'AFP "disposer de deux sources sûres au sein de services secrets."

   


En Islande, Birgitta Jonsdottir, une parlementaire (une artiste qui est aussi très active sur Internet, voir son site) déclare "Je pense qu'il serait bon pour Wikileaks qu'il y ait un autre porte-parole ou même plusieurs porte-parole". Jonsdottir se présente, sur sa page Facebook en anglais, comme porte-parole du site Wikileaks, et comme co-productrice de la vidéo Collateral Murder (qui montre un hélicoptère US mitraillant, par erreur, des journalistes de Reuters, en Irak). et elle est à l'origine du vote en juin dernier, par le Parlement islandais, d'une loi ( Icelandic Modern Media Initative » IMMI)  visant à protéger les journalistes et leurs sources dans ce pays. Loi évoquée dans notre observatoire L'Islande, futur eldorado du journalisme d'investigation ?

La presse suédoise annonce, par ailleurs, que des perquisitions ont eu lieu hier dans 14 pays, dans le cadre d'une enquête internationale sur des partages illégaux de fichiers (films et musique). La police a perquisitionné dans plusieurs endroits, aux quatre coins de la Suède : université, domiciles privés, fournisseurs d'accès Internet, etc...

Le quotidien
Dagens Nyheter signale que parmi les entreprises perquisitionnées figure PRQ à Stockholm. PRQ ( le quotidien montre la photo de son PDG) est l'un des hébergeurs des données de Wikileaks, et du site The Pirate Bay

picto Dagens Nyheter mercredi 8 septembre 2010

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