Afghanistan / fuites : réaction anti-homophobie ? (Libé)
Brève

Afghanistan / fuites : réaction anti-homophobie ? (Libé)

Se venger de l'homophobie de l'armée américaine.

Ce pourrait être, selon Libération, une des motivations du jeune Bradley Manning, soupçonné d'avoir transmis les rapports de l'armée américaine en Afghanistan au site d'information Wikileaks. Manning est déjà emprisonné depuis mai pour avoir transmis au même site la vidéo de soldats américains abattant des civils irakiens comme un jouet, et risque cinquante-deux années de prison pour divulgation de secrets militaires.

Libération revient sur le parcours du jeune homme. "Jeté à la rue quand son père découvrit qu'il était gay", puis "frustré, à l'armée, d'être obligé de se cacher". Scolarisé dans un lycée au Pays de Galles, ses camarades, qui devinent son attirance pour les garçons "lui infligent des quolibets coutumiers", raconte Libération, citant un ancien camarade de classe, également homosexuel : "C'est sans doute la pire expérience que l'on puisse faire. Etre différent au millieu de nulle part, comme je l'étais ou comme l'était Bradley, c'est comme revenir au temps du Moyen-Age".

En 2007, il s'engage dans l'armée, "les militaires reconnaissent ses compétences en matière informatique, et le dirigent vers une carrière d'agent de renseignement, et l'envoient en Irak", raconte Libération. "Mais Manning a du mal à cacher son homosexualité comme il est censé le faire en vertu de la loi "Don't ask don't tell', " Ne demande pas, ne dis pas", qui permet aux gays de servir dans l'armée américaine à condition de cacher leur orientation sexuelle.

"A ses amis extérieurs à la caserne, il raconte les allusions et les moqueries que se permettent les autres soldats à son égard. Ses supérieurs l'ignorent, se plaint-il dans un mail, "sauf pour lui demander : "Apporte-moi du café, puis balaie le sol", cite Libération. Si Manning est bien celui qui a fait sortir les documents officiels sur l'Irak et l'Afghanistan (...) ce n'est pas seulement par opposition contre ces guerres, mais aussi parce qu'il était "en colère" contre son entourage militaire", confie ainsi un ami, anonyme, retrouvé par CNN et cité par le quotidien.

"Pour les militants homosexuels, c'est bien la preuve que la loi "Don't ask, don't tell " est vicieuse, et ne peut qu'engendrer des drames", note Libération. "Pour les conservateurs, c'est au contraire la démonstration que les homosexuels sont une "bombe à retardement".

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