Le Pentagone a ouvert mardi une enquête criminelle concernant la publication de milliers de rapports confidentiels sur la guerre en Afghanistan sur Wikileaks. Les soupçons de l'armée se sont immédiatement portés sur un certain Bradley Manning . Et pour cause, le jeune soldat de 22 ans n'est pas un inconnu : il était déjà suspecté d'avoir divulgué, au même site Wikileaks, la vidéo d'une bavure de l'armée en Irak en 2007. Pour cette première fuite, il risquait déjà 52 ans de prison. Jusqu'à présent emprisonné dans un camp militaire au Koweit, il a été transféré au Etats-Unis.

Pour le Wall Street Journal, l'étau se resserre autour du jeune soldat : les enquêteurs ont des preuves sérieuses quant à sa responsabilité dans la fuite des documents confidentiels.

Le Wall Street Journal titre sur les preuves de la culpabilité de Manning

"Les enquêteurs ont trouvé des preuves concrètes sur les ordinateurs utilisés par Bradley Manning qui le lient avec la fuite des rapports de guerre condidentiels en Afghanistan, explique un responsable américain de la Défense".

Sans qu'il ne soit jamais précisé quelles sont ces preuves : le quotidien indique que la "recherche sur les ordinateurs a fourni la preuve qu'il avait téléchargé les rapports sur la guerre en Afghanistan, rapporte le fonctionnaire de la Défense. On ne sait pas précisément ce que contient cette preuve. Les enquêteurs qui passent au peigne fin les ordinateurs de Manning ont également trouvé d'autres documents confidentiels qui n'ont pas été rendus public."

De son côté, CNN précise que " Manning, 22 ans, restera en détention pendant que l'armée américaine continue l'enquête pour déterminer s'il va être confronté au tribunal militaire, suite aux charges qui pèsent contre lui ".

"Le responsable du Pentagone, qui ne veut pas être identifié en raison de l'enquête en cours, a déclaré que les enquêteurs estiment que Manning s'est connecté à un système appelé le Secret Internet Protocol Router Network, qui renseigne essentiellement les militaires qui ont les codes d'accès appropriés pour accéder aux e-mails confidentiels et au réseau Internet militaire confidentiel".

CNN titre également sur le retour de Manning aux Etats-Unis mais précise qu'il est en Virginie

Mais "l'affaire Manning" n'a pas encore fait le tour de la presse américaine, puisque ce vendredi après-midi, heure de Paris, les derniers rebondissements concernant le jeune soldat ne figuraient pas encore sur le site du New-York Times.