Massacres au Nigeria : peu de place dans la presse internationale
Brève

Massacres au Nigeria : peu de place dans la presse internationale

Des éleveurs nomades musulmans attaquent trois villages chrétiens au Nigéria où l'armée attend plusieurs heures avant d'intervenir. Le gouverneur de la région parle de 500 morts, d'autres sources indiquent entre 200 et 400 morts. La presse internationale, qu'elle soit anglophone ou francophone, s'y intéresse peu. Exemples.

Une photo avec une courte légende montrant des personnes suspectées d'avoir participé à des massacres à la Une du quotidien américain Herald Tribune (publié à Paris) renvoyant à un petit article sur la moitié d'une colonne dans son édition de ce jeudi 11 mars. Une demi-page dans le quotidien américain The Wall Street Journal.



The Wall Street Journal 11 mars 2010


Place modeste, la veille, dans le New York Times du mercredi 10 mars : l'information est en bas de page de la Une ("Le retour de la violence dans une région du Nigéria") avec une photo et deux lignes de légende montrant une fosse commune. Elle renvoie, il est vrai, à l'ouverture de la rubrique Internationale en page 4 : "Le bilan des violences religieuses et ethniques au Nigéria s'élève à 500 morts".










"Les survivants disent que l'attaque a été planifiée"

Surprise : l'un des plus grands quotidiens américains, le Washington Post, se contente d'un petit article en bas de page, signé de son confrère le Los Angeles Times.




















picto Washington Post mardi 9 mars 2010

C'est dans des journaux de moindre renommée internationale, qu'il faut aller chercher des traitements plus conséquents.


"Le conflit entre chrétiens et musulmans devient de plus en plus sanglant. Des centaines de Nigérians massacrés" titre le quotidien belge Het Nieuwsblad du mardi 9 mars sur une double page




"500 victimes de la violence religieuse" Diario de Noticias (Portugal), "Musulmans contre chrétiens, massacre de femmes et d'enfants" Il Messagero (Italie) mardi 9 mars.

La Presse (Canada) du mardi 9 mars montre la photo d'une fosse commune où l'on enterre les victimes des massacres dans le village nigérien de Dogo Nahawa. Dans le quotidien américain Anniston Star, une autre photo de la même fosse, où le journaliste Jon Gambrell (agence Associated Press) a compté 61 corps, dont 32 enfants.

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