Chavez invente le "délit médiatique"
Si elle était votée, la divulgation d'une information "fausse", "manipulée" ou "déformée" pourraient devenir une infraction pénales, dont certaines seraient passibles de 4 ans de prison. Sont visées les informations portant "préjudice aux intérêts de l'Etat", à la "morale publique" et à la "santé mentale", à "la paix sociale, la sécurité et l'indépendance de la nation" et la "stabilité des institutions".
La loi sanctionnerait même "le refus de révéler une information" et le fait "d'omettre volontairement de diffuser une information". Elle ne précise pas quelle institution serait chargée d'apprécier ces faits.
D'après El Pais, cette proposition vient après que plusieurs médias aient fait état d'une augmentation de l'insécurité, du trafic de drogue, de la corruption ou encore de la fourniture d'armes vénézueliennes aux FARC. Ces informations sont contestées par le gouvernement Chavez.
Le procureur général avait déjà évoqué au début du mois une loi punissant les “délits médiatiques”, lorsque les médias provoquent “angoisse, inquiétude et panique” au sein de la population du pays, rappelle l'ONG Reporter Sans Frontières, qui dénonce une "croisade contre les médias privés"
Ce projet est dénoncé par le "collège national des journalistes" comme un texte qui revient à punir "ceux qui ont des opinions et les rendent publiques" d'après Courrier international.
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