Oeil pour oeil...
Brève

Oeil pour oeil...

Libération publie aujourd'hui un article sur la Mafia romaine illustré par une photo d'un parrain local nommé Massimo Carminati, tout récemment arrêté par la police.


Un cliché en noir et blanc, celui d'un homme devenu borgne à la suite d'une fusillade qui l'opposa aux carabiniers en 1981.

Massimo Carminati est soupçonné d'avoir mis sur pied un vaste réseau de corruption grâce auquel il a pu fausser plusieurs appels d'offres dont ceux concernant le ramassage des ordures ménagères et les transports publics, et détourner des fonds destinés à la gestion des centres d'accueil des réfugiés. Le mafieux aurait ainsi engrangé environ soixante millions d'euros par an. On voit par là que les activités délictueuses de Carminati, ancien activiste d'extrême droite et borgne mafieux, sont exactement les mêmes que celles de Tony, héros de la série télévisée Les Soprano. À moins que ce soit l'inverse, évidemment.

Les borgnes, qu'ils soient dans le camp des gentils ou des méchants, ont toujours remporté un vif succès dans les récits de fiction. En voici quelques-uns parmi d'autres.

Filochard, membre des Pieds Nickelés, série créée par Louis Forton en 1908 :


Popeye le marin, créé par E.C. Segar en 1919 :


Barbe-Rouge, célèbre pirate inventé par Jean-Michel Charlier au scénario et Victor Hubinon au dessin (le premier album, Le démon des Caraïbes, parut en 1961) :


Barbe-Rouge, parodie du précédent par Albert Uderzo et René Goscinny, qui vit le jour en 1962 dans Astérix gladiateur :



Albator, corsaire de l'espace s'abreuvant à la source des Nibelungen, imaginé par Leiji Matsumoto en 1969. On retiendra surtout les dessins animés créés par Toei Animation en 1978 :


Le dieu Odin, qui dut céder un oeil pour s'abreuver à la source de la sagesse :

Illustration de Willy Pogany, 1917


Quittons l'image dessinée pour le cinéma, qui a lui aussi ses héros borgnes. Kirk Douglas dans Les Vikings de Richard Fleischer (1958) :


Richard Widmark dans Alvarez Kelly d'Edward Dmytryk (1966) :


Le chevalier de Balibari dans Barry Lyndon de Stanley Kubrick (1975) :


Daryl Hannah dans Kill Bill de Quentin Tarantino (2003) :


Passons maintenant de l'autre côté de la caméra : Hollywood a compté six réalisateurs borgnes ! John Ford (La chevauchée fantastique, Les raisins de la colère, La Prisonnière du désert, L'Homme qui tua Liberty Valance) :


Fritz Lang (Metropolis, M le Maudit, La rue rouge, Les Contrebandiers de Moonfleet) :


Raoul Walsh (High Sierra, La femme à abattre, Barbe-Noire le pirate, Les Nus et les Morts) :


André de Toth (L'Homme au masque de cire) :



Nicholas Ray (Johnny Guitare, La fureur de vivre, Les 55 jours de Pékin) :


Et enfin, Tex Avery. Ce dernier ne jouait pas les pirates, ne portait aucun bandeau sur l'oeil. Il s'amusait à faire sans cesse jaillir hors de leurs orbites les mirettes du loup amoureux :

 

L'occasion de lire ma chronique intitulée Un oeil rond dans la nuit à propos de Rembrandt, qui était quasiment ou totalement borgne.



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