En Flandre, des "nazis" de carnaval ne font pas rire
"La Directrice générale a appris avec indignation le défilé d’un faux wagon nazi avec des officiers SS riant et buvant du champagne au son de chansons populaires allemandes, lors du Carnaval d’Alost, inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco" dit le communiqué de l'Unesco après le carnaval de dimanche dernier.
Le char "de la déportation des francophones" voulait caricaturer le N-VA (le parti populiste de Bart de Wever, nationaliste et indépendantiste flamand) rebaptisée SS-VA.
Le carnaval d’Alost (ville située en Flandre, entre Bruxelles et Gand) né il y a 600 ans, est inscrit sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l'Unesco.
La ministre flamande de la Culture, Joke Schauvliege, a commenté la réaction de l'Unesco : "J'ai vu que l'Unesco a été choquée. Nous avons réagi officiellement auprès de l'institution (...) Et déploré que l'édition de cette année ait pu donner l'impression que les participants voulaient délivrer un message antisémite".
Mais la ministre de la Culture flamande minimise ensuite un brin l'indignation de l'Unesco : "Un carnaval constitue un lieu où l'on caricature, des personnalités, des faits d'actualité, des situations. Cela se fait généralement de manière grotesque, à l'aide d'exagérations stéréotypées".
De Wever, le leader du parti populiste caricaturé, a lui relativisé l'incident. "Cela fait partie du contexte de carnaval de se moquer. (...) Il s’agit d’humour. Si ces personnes trouvent ça drôle, elles font ce qu’elles veulent".
Cet article est libre d’accès
En vous abonnant, vous contribuez
à une information sur les médias
indépendante et sans pub.
Déjà abonné.e ? Connectez-vousConnectez-vous