Dette/fonds vautour : mauvaise nouvelle pour l'Argentine
Brève

Dette/fonds vautour : mauvaise nouvelle pour l'Argentine

La Cour suprême des USA vient de rejeter la plainte de l'Argentine contre le fonds vautour NML Capital. L'Argentine contestait un jugement d'une cour de New York l'obligeant à rembourser ses dettes à NML Capital comme à ses autres créanciers avec lesquels elle a passé un accord.

Une décision judiciaire qui peut coûter cher. 2001 : L'Argentine se déclare en cessation de paiement avant de négocier avec plus de 90% de ses créanciers un rééchelonnement de sa dette. Ces derniers ont accepté de perdre jusqu'à 70% de leurs avoirs.

Mais Paul Singer, milliardaire américain animateur de NML Capital, a racheté quelques pour cent de dette à très bas prix à ceux qui n'avaient pas négocié. Singer demande le remboursement de 100% de la dette qu'il détient, plus les intérêts. La justice new-yorkaise lui a donné raison en novembre 2012 et a condamné l'Argentine (qui a fait appel) à lui verser 1,3 milliard de dollars.

Si la décision était confirmée, les autres créanciers (qui avaient accepté de perdre beaucoup) pourraient alors tenter d'obtenir, devant des juges américains, un remboursement à 100%. Cela pourrait monter à 40 milliards de dollars plaçant à nouveau l'Argentine en défaut de paiement.

La décision de la Cour suprême US rejetant la plainte de l'Argentine contre NML (avec le soutien de la France qui a envoyé un avis à la Cour suprême) est donc une mauvaise nouvelle, même si tous les recours ne sont pas épuisés.

Comme le disait en novembre 2012 le New York Post, cela chauffe pour Kristina Kirchner, la présidente argentine, brulant sur un bucher alimenté par Singer (en photo, à droite) picto


La décision de la Cour suprême est une mauvaise nouvelle pour l'Argentine et pour Kirchner, mais ce n'est pas la seule. En pleine campagne pour les élections législatives, la présidente, âgée de 60 ans, s'était vue prescrire, ce week-end, un mois de repos suite à une chute le 17 août dernier dans l'escalier d'accès à l'avion présidentiel, qui a lui provoqué un hématome à la tête, et des difficultés pour bouger un de ses bras. Mais hier les médecins constatant une aggravation ont décidé de l'opérer aujourd'hui.

Cette nouvelle médicale l'emporte donc sur la décision de la Cour suprême à la Une de la presse argentine aujourd'hui, qui précise qu'Amado Boudou, le vice-président assure l'intérim.

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