? Certains parents montent au créneau, et sont relayés par le Daily mail, mais la mise en scène pourrait ne pas être aussi élaborée qu'ils le craignent.
Des enfants "forcés" d'acclamer Sarkozy durant un déplacement ? C'est ce que prétend aujourd'hui le quotidien britannique The Daily Mail. "Le président a suscité la polémique après qu'une douzaine d'enfants ont été forcés de s'écrier «Vive Sarkozy» alors qu'il visitait leur école." La polémique est en réalité née d'un article daté du 11 février et paru dans le quotidien régional La Dépêche du Midi. En déplacement à Lavaur, près de Toulouse, Sarkozy a été accueilli par des enfants qui l'ont acclamé alors que le chef de l'Etat se trouvait sur le parvis de l'Hôtel de ville.
La présence des enfants a été souhaitée et organisée par l'Alae (Accueil loisirs associé aux écoles), qui leur a par ailleurs confié des drapeaux tricolores. Un parent d'élève, Cyrille Atlan, a assuré au quotidien régional : "On leur a donné un drapeau bleu blanc rouge et on leur a demandé de dire fort «Vive Sarkozy!». Je n'ai pas été prévenue de cette sortie impromptue." Une citation reprise par le quotidien britannique The Daily Mail. Le Petit journal a capté la séquence, le 9 février... mais les enfants s'écrient seulement "Sarkozy !" en choeur |
Comment expliquer ces images ? La plupart des parents d'enfants membres de l'association avaient reçu une note les informant de ce déplacement, leur donnant la possibilité de refuser que leurs enfants participent. Mais un problème d'organisation interne a fait que la note n'a pas été diffusée auprès de tous les parents d'élèves : "A la mairie, on explique que cette «animation» a été faite au dernier moment et dans la précipitation, ce qui expliquerait que la demande soit inexacte et que certains parents ne l'aient pas eue dans les cartables", indique La Dépêche.
Autre couac, la note ne précisait pas que les enfants seraient au contact direct du président : "Les petits n'ont pas été conduits sur les allées Jean-Jaurès comme indiqué dans la note, mais bien à l'intérieur du périmètre de sécurité, place du général Sudre." Si ces dysfonctionnements ont irrité certains parents, un seul évoque l'hypothèse selon laquelle on aurait "forcé" les enfants à acclamer le président.
(Jamel Benhassine)
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