Adieu démocratie, vive la misarchie ! (Emmanuel Dockès/Hors Série)
Ce pourrait être le mot d’ordre d’Emmanuel Dockès, professeur de droit du travail à l’Université Paris Ouest-Nanterre, qui, dans son livre Voyage en misarchie. Essai pour tout reconstruire paru aux éditions du Détour en mars dernier, décrit un pays qui s’est doté d’un régime un peu spécial… nommé justement misarchie. Invité d’Hors Série cette semaine, le juriste présente cette politique fiction où les habitants disposent de services publics en abondance mais pas d’État, travaillent 15 heures par semaine, et notamment dans des entreprises auto-gérées, et bénéficient donc de beaucoup de temps libre.
Du temps pour flâner ou fumer des drogues dures, pour mener une vie sexuelle débridée ou s’adonner à une religion farfelue, bref, de la liberté. Mais ce mode de vie n’est-il pas un danger pour la compétitivité, demande Maja Neskovic à son invité ? Pas du tout… et au contraire, étaye Dockès : "la liberté permet l’essor des sciences, l’essor des techniques, et donc ce n’est pas quelque chose qui peut nuire à l’économie". Mieux : "un système où les travailleurs ont plus d’influence sur les entreprises permet à un certain nombre de catastrophes économiques gérées par les puissances financières de ne pas arriver. Les gens gèrent un peu mieux leur boîte quand c’est leur boîte justement". Un système qui n’a rien à envier à nos démocraties, lesquelles ont colonisé le monde de façon raciste et sanglante, selon Dockès.
Pour voir l’intégralité de l’émission Voyage en Misarchie avec Emmanuel Dockès, c’est ici >>
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